La société change, le sport évolue et un constat paradoxal se fait jour. L'offre et la demande d'activité physique et sportive augmentent au plan qualitatif et quantitatif, mais certaines catégories sociales restent exclues de ces pratiques pour des raisons pécuniaires, culturelles ou géographiques.
En effet, l'exclusion sociale entraîne également l'exclusion sportive, car ses atteintes touchent plus particulièrement les jeunes, les personnes isolées, les personnes handicapées (que ce soit un handicap moteur ou mental), les familles monoparentales, les chômeurs de longue durée, les moins qualifiés. Et au-delà des individus, c’est toute la cellule familiale qui est touchée, en particulier les enfants et les jeunes. Ce processus est d’ailleurs renforcé par une tendance à
l’isolement volontaire qui augmente d’autant les conséquences de l’exclusion ou de la marginalité.
Or, le sport est un vecteur d’intégration sociale :
• Parce qu’une pratique sportive peut constituer une première étape dans une démarche individuelle d’insertion,
• parce que le sport peut lui-même fournir le cadre d’un emploi,
• et parce qu’il occupe une place non négligeable dans l’ensemble des phénomènes économiques, culturels et sociaux tout en poursuivant ses propres objectifs d’épanouissement humain et d’utilité sociale par la pratique d’une activité physique et sportive.
Donc, le sport associatif ne peut rester à l’écart d’un enjeu aussi profondément humaniste, car il répond à une urgence sociale. Les clubs qui le souhaitent doivent pouvoir se mobiliser pour participer à la lutte contre l’exclusion, dans la cohérence, et en respectant leurs missions fondamentales.